Roro Cuistot

Roro Cuistot : entretien avec Aurore, la passionnée derrière le compte food phénomène

Au cœur de l’hôtel AC by Marriott de Nice, Madame Riviera a rencontré le phénomène Roro Cuistot. Aurore, la créatrice niçoise de ce compte food, nous a partagé ses impressions sur son succès fulgurant, mais aussi ses ambitions. Interview.

Crédit vidéo : Baris Demiray

Madame Riviera : Hello Aurore ! Bienvenue sur notre format Muses, c’est un plaisir de te rencontrer. On est à l’Hôtel AC by Marriott de Nice, je le remercie par avance pour l’accueil.

Est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots et expliquer ton parcours ?

Aurore : Je m’appelle Aurora mais vous me connaissez peut-être un peu plus sous le nom de Roro Cuistot. Je fais du contenu, de vidéos culinaires, un peu divertissantes et humoristiques sur Instagram, TikTok depuis deux ans et sur YouTube là depuis trois mois. Je viens de Nice, j’ai fait mes études ici à l’Édec juste à côté et à la fin de mes études, je ne savais pas trop ce que je voulais faire. J’ai fini à Paris, je me suis perdue en Dota Science. Ensuite j’ai fait une dernière année d’études encore en école de commerce et puis pendant ces années là, quand je suis partie à Paris, il a fallu que j’apprenne à cuisiner. Parce que j’étais vraiment une catastrophe en cuisine. Et puis de fil en aiguille, j’ai commencé à apprendre, ça commençait à être un peu mieux et je montrais tout ce que je faisais en vidéo à mes amis sur Snapchat et je faisais des petits montages vidéo. Ils me disaient, ‘tes vidéos, elles sont trop bien, tu devrais les publier sur les réseaux’. Et c’est comme ça que je me suis lancée.

On te connaît sur les réseaux sous le nom de Roro Cuistot et ce qui a de vraiment sympa et d’unique au final, dans ton compte, c’est que tu t’es carrément créé un personnage. D’où t’es venue cette idée de faire un compte assez décalé ?

Alors franchement, c’était pas évident parce que déjà se mettre sur les réseaux… J’ai eu du mal au début à me montrer. Pendant les 8 premiers mois, on ne voyait pas mon visage, on ne voyait que mes mains. C’était un peu du contenu classique, qu’on a l’habitude de voir. Je ne me démarquais pas du tout et d’ailleurs ça se voyait aussi sur ma croissance, elle était très lente. Je pense qu’au bout du 8 mois j’avais peut-être 1 000 abonnés sur Instagram. Ça montait tranquillement et au bout d’un moment, il y avait une vidéo, c’était une trend où on mâchait un chewing gum et on répondait à des commentaires négatifs qu’on avait. Pour cette vidéo là, je me suis dit, ‘c’est top, je peux le refaire, j’ai souvent des commentaires où les gens me disent, moi c’est mignon ce que tu fais, mais c’est pas comme si tu savais faire du pain ou du couscous ou des trucs comme ça’ et du coup je répondais en mâchant un chewing gum de manière un peu hautaine. Donc j’ai créé un personnage et à ce moment là je me suis montrée, alors qu’avant j’avais du mal à le faire. Je l’ai fait et ça a été super apprécié, les gens m’ont adorée et ça m’a un peu validé là où moi je n’osais pas. Ca m’a permis de me rendre compte que tant que je suis dans ce rôle, je peux me montrer. A partir de là, ça m’a complètement décomplexée de toutes les idées que j’avais envie de faire en création de contenu depuis des mois : par exemple danser en faisant de la cuisine sachant que je danse trop mal. C’est comme si tu me voyais dans la vraie vie et du coup c’est trop simple à faire aujourd’hui.

Sur ton compte, il y a les notions d’auto-dérision, d’humour, mais aussi d’accessibilité par le fait que tu cuisines des recettes à petit prix. C’est ce qui est aussi vraiment apprécié.

De temps en temps, je reçois des critiques : ‘Tu ne sais pas forcément cuisiner’ etc, mais globalement il y a beaucoup de personnes, et on ne s’en rend pas compte, qui ne savent pas cuisiner. Pas même les basiques : les pâtes, les œufs, les trucs comme ça. Moi je montre vraiment les recettes pour les gens qui apprennent à cuisiner. Les choses simples, pour se faire à manger et tout et ça c’est apprécié. Le sujet du petit budget, j’ai carrément lancé une newsletter là dessus de batch cooking parce que c’est très important, surtout aujourd’hui. C’est comme ça que j’ai commencé, parce que j’étais étudiante et je voulais me faire mes propres repas en dépensant moins, pour manger mes petits repas le midi. C’est ce que je montre et ce qui est apprécié.

Est-ce que tu as pensé à un public cible avant de te lancer ?

Pas du tout. Quand tu te lances, tu ne penses pas du tout à qui va te regarder. Tu penses plus à ce que tu veux faire, ce que tu as envie de communiquer. Quand j’ai commencé c’était plus pour les personnes qui s’intéressent à la cuisine, mais ça s’est peaufiné avec le temps. Aujourd’hui, je comprends bien ma cible mais au tout début, pas vraiment.

Maintenant, avec ta visibilité, est-ce que tu ressens que tu aides et que tu inspire les gens ?

Oui je le ressens par les messages. J’ai mis du temps avant de m’en rendre compte. Je pense qu’il y a un décalage entre ce qu’il se passe réellement et quand toi tu t’en rende compte. Avant que les gens te disent que tu as un impact sur eux, il y a un petit décalage et aujourd’hui je reçois beaucoup de messages de personnes qui me disent que je les fais rire. Je ne me rendais pas compte que je pouvais apporter ça aux gens et je pense que c’est l’une des choses qui me plaît le plus. Si je peux me lever tous les matins en me disant je vais juste apporter de la joie et de la bonne humeur aux gens, moi ça me fait trop plaisir. Après il y a plein de gens qui me disent que grâce à mes recettes, ils apprennent à cuisiner. C’est exactement ce que je voulais faire : montrer qu’il n’y a pas besoin de faire des trucs de fou pour cuisiner. Tu peux te faire un bon petit plat sans prendre te la tête.

Sur la Côte d’Azur tu as créé un univers à toi toute seule et les gens te le rendent bien aussi…

J’ai énormément de chance. Après, j’essaie de contrôler ça mais c’est vrai que j’ai l’impression d’avoir la chance parce que les gens sont très bienveillants avec moi que ce soit sur les contenus, par messages, ou quand j’en croise dans la rue. Bien sûr il y a toujours quelques personnes qui critiquent, mais c’est tellement une minorité comparé au nombre de gens gentils, qui sont reconnaissants.

Tu as également l’habitude de faire intervenir tes grands parents dans tes vidéos. Ils ont l’air assez à l’aise face à l’exercice, mais qu’est ce qu(ils pensent réellement de tout ça ?

Encore une fois, j’ai de la chance parce qu’ils comprennent et ils ont compris très rapidement. Au tout début, quand j’ai lancé mon compte, je pense que deux trois mois après j’ai installé TikTok sur le téléphone de mon grand-père pour qu’ils suivent ce que je fais. Et il faut savoir qu’aujourd’hui, il est accro. à TikTok. Il passe beaucoup de temps par jour et il aime trop ça. Il apprend plein de choses et c’est là que c’est impressionnant parce que même lui il est capable de dire que ça sert vraiment et que tu peux vraiment apprendre des choses via les réseaux. Très vite il m’a dit ‘mais wow ça doit demander beaucoup de travail de faire tout ça’. Là où je sais qu’il y en a encore beaucoup aujourd’hui qui ne se rendent pas compte du travail qu’il y a derrière une vidéo. Et mes grands-parents sont trop fiers de moi, ils me le disent tout le temps. Mon grand-père aime bien être reconnu aussi, dans la rue par exemple. C’est trop mignon et très bienveillant. Au départ, je ne voulais pas trop les exposer mais en finalité ils aiment bien et ça nous créé des souvenirs. Mes frères et sœurs me disent tout le temps qu’ils sont trop contents quand ils voient les vidéos, parce qu’on se dit que ce sera toujours des souvenirs, qu’on montrera à nos enfants.

Ta popularité sur les réseaux sociaux t’a même amenée à l’écriture d’un livre. C’est un tout autre sujet, mais j’avais envie de revenir dessus. Est ce que tu peux nous en dire plus ?

C’est un livre qui va sortir le 12 juin, qui s’appelle J’apprends à cuisiner avec Roro. Il y a un an et demi, j’ai eu la chance d’être contactée par plusieurs grandes maisons d’éditions à quelques semaines près. Donc j’ai même eu le choix, et j’étais trop contente, trop fière. Il y a eu tout un processus, c’est quand même très long. Au début il y a toute la négociation, après j’ai du écrire le livre, à partir de là on va faire les photos… C’est un projet de fou’est quelque chose de concret que tu peux toucher. Il y aura une photo de mes grands-parents, ils étaient trop contents et trop fiers quand je leur ai dit.

Tu as été accompagnée dans la rédaction notamment ?

Ça aurait pu être le cas si j’avais eu du mal, mais en l’occurrence ça a été. Ma petite sœur, qui travaille avec moi, m’a aidé de temps en temps sur la rédaction de quelques recettes. Mais en globalité c’est moi qui ai tout fait. Là où j’ai bien été accompagnée, c’est sur toute la partie d’après rédaction : le shooting photos etc.

C’est déjà un gros projet à venir, mais est-ce que tu en as d’autres en tête ?

Le plus gros projet pour 2024, c’est Youtube. J’ai lancé ma chaîne il n’y a pas longtemps, c’est un autre challenge que le format court parce que ça demande beaucoup plus de travail. Ce n’est pas le même public. Je ne dirais pas que c’est du cinéma mais il y a quand même une vraie production derrière, un gros travail et un investissement aussi. Ca m’a toujours trop donné envie même j’ai mis du temps avant d’y aller parce que j’avais peur de ne pas être à la hauteur. Ca trois mois maintenant, je vais travailler à fond pour que ça marche.

Ce sont les gens qui t’ont poussée à le faire ou c’était ton idée de te lancer sur Youtube ?

Un peu des deux. Pou moi, Youtube c’est la cour des grands. Instagram et Tik Tok sont des réseaux plus accessibles. Quand tu es fort sur Youtube, pour moi tu es vraiment un gros créateur.

Comment tu perçois également l’évolution de ton compte Instagram ? Ca a quand même était assez fulgurant, donc je ne sais pas si tu as d’autres ambitions pour Instagram aussi ?

Je mets Instagram et Tiktok un peu dans le même panier. Je n’ai pas envie que ça s’arrête là honnêtement. Je ne m’attendais pas forcément à ça, la croissance est vraiment spéciale. Au début, les 8 premiers mois ont été très très très très lents et ensuite en 2 ou 3 mois, c’est monté d’un coup. Après ça se remet à stagner, et quand ça stagne tu te remets en question, puis après ça remonte… Après cela dépend de mon implication. La fois où ça s’est mis à stagner, j’avais un peu lâché et je publiais moins, j’étais moins impliquée dans mon contenu. Ca se ressent beaucoup. Il faut aussi se renouveler, et pas toujours faire la même chose. Mais il ne faut pas être trop accro aux statistiques. Mai si je devais donner un chiffre, mon prochain objectif c’est de passer le millions que ce soit sur Instagram ou sur Tik Tok. C’est loin, mais ce n’est pas inatteignable. Et ça me motive beaucoup.

J’aime bien finir avec cette question, parce que c’est assez positif : qu’est ce qu’on pourrait te souhaiter pour la suite ? Sachant qu’il y a déjà beaucoup de projets en préparation mais est ce que tu as encore de plus grands rêves ? J’imagine que oui…

Ce qu’on pourrait me souhaiter, c’est de continuer à adorer ce que je fais. Puisque aujourd’hui, je me lève tous les jours et c’est tellement un plaisir. Donc juste me souhaiter que ça continue. Puis la santé qui me permettra de faire tout ça, ma santé mais aussi celle de mes proches.

Merci, ça a été vraiment un plaisir de te rencontrer de t’accueillir ici je tiens encore une fois à remercier l’hôtel AC by Marriott de Nice pour ce cadre incroyable et j’espère qu’on aura l’occasion de se recroiser, à une séance de dédicace pourquoi pas ?

Crédit vidéo et photos : Baris Demiray

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