A Cannes pour leur premier Festival, Manon et César, les fondateurs d’Odace, sont venus nous parler des spécificités de leur Maison de joaillerie éthique, dont les diamants poussent en laboratoire. Une innovation telle que les bijoux pourraient enfin ne plus faire de mal à la planète. Entretien.
« Diamonds are a girl’s best friend ». C’est ce que chantait Marilyn Monroe déjà en 1949, et ce que peuvent encore affirmer de nombreuses femmes. Toutefois, en 2024, les conditions climatiques et l’écologie inquiètent bien plus qu’à l’époque. Si la mode est repensée de façon plus responsable, notamment par le biais de l’adoption de la ‘slow fashion’, la joaillerie peut aussi poser problème. Notamment vis à vis des diamants, issus des mines.
C’est en tout cas ce qu’ont compris Manon et César, les fondateurs de la Maison de joaillerie, Odace. En couple depuis qu’ils sont enfants, ces entrepreneurs se sont également unis dans le milieu professionnel et se sont laissés guider par leur passion commune pour l’artisanat et l’art de vivre à la française. Mais c’est une expérience de vie à New York qui les ont fait se lancer, et leur ont donné l’idée de créer Odace.
Une innovation inspirée d’une découverte new-yorkaise
La co-créatrice de la Maison de joaillerie, Manon, nous a en effet expliqué : « On a décidé suite à une expérience de vie à New York de lancer notre Maison de joaillerie Odace, notamment parce qu’on a fait une découverte ». César, son compagnon et co-créateur d’Odace a alors livré : « La découverte, c’était un laboratoire qui faisait pousser des diamants. Donc nous ça nous a intrigué et ça a été un déclic. C’est l’avenir de la joaillerie ».
Mais quelle est la différence entre un diamant issu des mines et un diamant fabriqué en laboratoire ? Est-ce réellement un ‘vrai diamant’ ? Eh bien oui, et c’est assez fou. César a d’abord expliqué : « Un diamant cultivé en laboratoire, c’est un diamant, tout simplement. Il a les mêmes propriétés physiques, chimiques et visuelles qu’un diamant extrait de la terre. La seule différence, c’est leur origine. Un gemmologue à l’œil nu, à la loupe ou au microscope ne pourrait pas les différencier ».
Odace : « Une Maison de joaillerie soucieuse de son impact »
Sa compagne Manon, a alors pris le relais pour livrer une partie plus technique : « On va recréer exactement ce qu’il se passe sous terre, en incubateur. Donc du carbone pur qui, sous l’effet de la haute pression et de la haute température, va se cristalliser et venir former un diamant. C’est vraiment le processus naturel du diamant qu’on va reproduire en incubateur ».
En résumé, Odace est une « Maison de joaillerie soucieuse de son impact et qui s’inscrit dans l’air du temps ». De par les matériaux utilisés, donc des diamants cultivés en laboratoire, en plus d’or recyclé 18 carats, Odace « évite ainsi l’extraction minière et toutes les dérives éthiques et écologiques qui en découlent ». Un parti pris à saluer.