Ce mois-ci, Madame Riviera a donné rendez-vous à la coach et podcasteuse Myriam Zen. Nous avons pris le temps de discuter de son parcours, son chemin de vie. De cette conversation sont nés de nombreux conseils pour prendre sa vie en main. Des propos sages et authentiques, qui ont de quoi inspirer toutes les personnes qui les liront.
C’est une femme à l’aura exceptionnelle que Madame Riviera a retrouvé dans l’une des magnifiques suites de l’hôtel Mondrian Cannes. Avec une vue imprenable sur la Croisette et la Méditerranée, nous avons longuement discuté de ses missions au quotidien, en tant que coach et femme, aussi. Ses phrases et ses mots ont eu une réelle influence positive et magnétique. C’est là le véritable pouvoir de Myriam : communiquer pour mieux aider. Libérer la parole, la décomplexifier et l’amener à l’essentiel.
Madame Riviera : Peux-tu décrire tes missions en tant que coach d’estime de soi ?
Myriam Zen : J’ai plusieurs missions. Je coache des femmes de façon individuelle pour celles qui en ressentent le besoin mais, à côté de ça, je fais des coachings de groupe avec La saison du Oui. Il s’agit d’un programme qui mêle formation et coaching où la sororité est mise en avant. C’est très puissant puisque pendant 3 mois, 10 à 12 femmes se rejoignent pour participer et transformer leur estime de soi, leur vie de manière générale. Beaucoup de femmes ont réussi à le faire après leur passage dans La saison du Oui. Par le biais de mariages, de changements professionnels, familiaux, des femmes qui ont quitté leur pays, par exemple.
Je viens également de lancer une nouvelle formation qui s’appelle Élixir, que les femmes peuvent rejoindre en toute autonomie pour gagner en estime d’elles-mêmes. J’ai aussi un podcast, Nectar Sun, créé il y a un peu moins d’un an. J’y aborde des sujets liés à l’estime de soi, à la double culture ou à des sujets de société plus globalement.
D’où te sont venus cette envie et ce besoin d’accompagner les femmes ?
C’est quand j’ai commencé à travailler. J’étais dans un CDI classique, je venais de terminer mes études et j’ai travaillé pendant un an dans une entreprise. Et, même si l’équipe était superbe, je me suis dis que je ne pouvais pas faire ça toute ma vie, je m’ennuyais trop. Je me suis donc rendue à une conférence qui s’appelle Unleash the power within de Tony Robbins. Et c’était évident, limpide, que je serai coach après ça. J’ai alors commencé à me former à l’école MHD Formation et je suis devenue coach. Par le fait de coacher, j’ai compris ce que je pouvais apporter à la vie des femmes et j’ai amélioré ma méthode. C’est comme ça que je me suis spécialisée dans l’estime de soi chez les femmes, parce qu’elles ont vraiment besoin de ça.
Te sers-tu de tes propres expériences parfois pour aider les autres ?
Oui, complètement ! J’ai traversé certaines épreuves qui me donnent des réponses aujourd’hui, parce que j’ai le recul nécessaire. Attention toutefois, un bon coach ne va jamais dire « tu dois faire ceci ou tu dois faire cela ». Ce n’est pas du tout son rôle. Il doit à l’inverse guider la personne avec des questionnements très précis pour qu’elle puisse accéder à ses propres réponses. Le fait d’être passée par certaines épreuves me permet de questionner la personne de façon ultra précise et à la comprendre. Ça créé donc une relation unique, qui apporte une certaine vulnérabilité à la coachée. Et qui lui permet de travailler sa problématique plus en profondeur.
Quels sont les conseils de base que tu donnes aux femmes qui ont pu être blessées dans le passé et manquent de confiance en elles ?
Absolument tout le monde a été blessé par le passé. Ce n’est pas quelque chose qui est exceptionnel, on passe tous par là. Il faut accepter que l’on arrive dans une famille avec des valeurs, des principes et une éducation. Qui vont nous transformer et nous mener, d’une certaine manière, sur le chemin de la vie, vers certains obstacles. Mais tout est possible ! Vous pouvez vous en sortir et faire le travail nécessaire qui va vous permettre d’évoluer. Il ne faut pas le voir de façon négative. Vous n’êtes pas une victime de la vie. Vous allez être confrontées à certaines épreuves, et c’est à vous d’en faire des forces.
Pour les personnes qui souhaitent reprendre confiance en elles : il faut passer à l’action. Vous avez beau lire tous les livres du monde, rien ne se passe réellement si vous n’appliquez pas les conseils lus ou entendus. Vous devez agir, même si vous avez peur. J’ai moi-même peur, mais je me jette à l’eau car je n’ai pas envie de mourir avec regrets. C’est une notion très importante que j’aborde dans mes coachings et sur mes réseaux. Le fait que l’on soit tous mortels doit vous réveiller d’une certaine manière. Et vous dire que c’est aujourd’hui que vous avez le pouvoir, que vous pouvez tout faire. Il n’y a qu’aujourd’hui qui compte. Le passé nous apporte des leçons, le futur n’est pas encore là donc la seule chose sur laquelle vous pouvez vous concentrer, c’est le présent.
Selon toi, par quoi devons-nous passer pour en arriver à un total accomplissement ?
Personnellement, je pense qu’on n’arrive jamais au véritable accomplissement. Par contre, on peut arriver à une paix totale. La paix n’est pas synonyme de perfection. La paix, c’est se dire qu’il y a du chaos dans sa vie, de la beauté aussi, et avec ça je fais la paix. Il vaut donc mieux s’accomplir avec sa paix intérieure plutôt qu’être à la recherche perpétuelle d’un total accomplissement. Vous pouvez bien évidemment le rechercher, mais il ne faut pas que ce soit votre seule quête. Car vous n’allez jamais être satisfaite. Mais, en même temps, et c’est ce qui est paradoxal chez l’être humain, c’est que l’on progresse par le biais de cette insatisfaction. Donc, ok, je progresse et je me fixe des objectifs sur le long terme pour pouvoir atteindre cette satisfaction personnelle. Mais je suis en paix avec le chaos et la beauté dans ma vie.
Que ressens-tu après chaque coaching donné ? As-tu ce sentiment de devoir accompli, qui confirme justement ta vocation ?
Si je me base sur mon coaching de groupe, la Saison du Oui, je sens que les filles ne croient pas vraiment en elles. Je me dis qu’il faut que je les pousse, que je leur montre de quoi elles sont capables et que je mette un miroir en face pour leur dire « regarde qui tu es ». Mais quand on commence à terminer le coaching de groupe, et qu’elles se rendent compte de ce dont elles sont capables, qu’elles me font part de leur gratitude, c’est une satisfaction ultime. C’est pour ça que je fais mon métier. Quand les choses sont faites avec le coeur, cela n’apporte que du bonheur. Ce qui me rend satisfaite est le fait que je me donne énormément pour améliorer mes coachings. Et c’est pour cela, je pense, que les filles ont cette gratitude envers mon travail. C’est l’accomplissement de ma mission de vie.
De par ton métier et ta personnalité également, tu te concentres beaucoup sur les autres pour les aider à aller mieux et évoluer. Est-ce que tu arrives, à côté de cela, à prendre soin de toi autant que tu prends soin d’elles ?
Oui, j’y arrive. Et c’est très important car, si ce n’était pas le cas, je ne pourrais pas donner tout ce que je donne aujourd’hui. Il y a tout de même des périodes où j’ai moins de temps pour moi. Mais je le rattrape par la suite car c’est essentiel. Je ne peux pas être totalement présente et donner tout ce que je peux donner si je ne suis pas là pour moi. Ça passe par le fait de prendre soin de moi physiquement, intérieurement. Par le fait d’être dans le calme, la solitude, de passer du temps dans la nature. Ce sont des choses qui me font énormément de bien et qui me permettent de me recharger.
Quels sont tes rituels pour te retrouver, faire le vide autour de toi et te recentrer uniquement sur tes besoins, ton bonheur et tes priorités ?
J’appellerai plutôt ça une routine. Je prends surtout du temps pour moi le matin. Pour écrire, pour lire, pour méditer, faire du sport. Et par la répétition, j’arrive à prendre ce temps pour moi et être complètement présente pour les autres.
En plus des coachings, tu as développé un lien très fort avec ta communauté. Comment réussis-tu à l’entretenir ?
Je comprends les problématiques de mes abonnées. Je leur pose souvent des questions en story et je peux faire des contenus adaptés. Cela passe aussi beaucoup par le podcast, c’est un outil incroyable. Je me suis rendu compte que des femmes vivaient la même chose que moi. Qu’elles pouvaient se reconnaître dans les interviews et témoignages des filles qui ont participé à mes coachings. Pour en revenir aux réseaux sociaux, c’est moi qui répond directement à leurs messages. Donc cela nous permet de garder un lien.
On voit à tes publications que tu ne cherches pas à surfer sur les tendances Instagram. Tes réels sont, à ton image, naturels et spontanés. Comment expliques-tu l’ampleur qu’ont pu prendre tes réseaux sociaux et ton podcast ?
Ça n’a pas toujours été le cas. Dans le passé, je suivais beaucoup les trends Instagram. Mon contenu avant mars 2023 et aujourd’hui n’est pas du tout le même. J’ai commencé à faire du face cam, comme si je m’adressais à l’une de mes coachées. Et c’est ce qui a permis à ma communauté de se développer. C’est donc assez récent et j’ai du faire preuve de persévérance. Ça n’aurait pas donné grand-chose sinon. Ca fait trois ans que je créé du contenu presque quotidiennement donc il faut s’armer de patience.
Enfin, as-tu un dernier mot pour les lectrices de Madame Riviera ?
Si vous êtes actuellement en train de traverser une période difficile, ça ne va pas durer. Quand on se trouve dans ces phases là, où l’on a perdu confiance en soi, que l’on sorte d’une séparation ou autre, ça ne dure pas. Et le plus important à retenir est que tout part de vous. Vous avez le droit de ne pas vous sentir bien. Mais vous avez aussi la possibilité de vous reprendre en main. Voici donc le dernier mot que je souhaitais vous communiquer : tout passe et tout part de vous.
Retrouvez Myriam sur son compte Instagram ou sur son podcast, disponible sur plusieurs plateformes d’écoute.
