Grignotage : une nutritionniste nous dit comment gérer

Les grognements de ventre, nausées ou encore sautes d’humeur s’apparentent aux signes de la faim. Il est souvent peu probable de passer outre cette sensation, même avant ou après un repas. Alors le grignotage est-ce une réelle faim, un besoin ou une envie ? Savéria Garcia, nutritionniste, nous en dit plus et nous explique comment contrôler cette addiction.

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Notre experte est spécialisée dans la prise en charge du comportement alimentaire. Ce qui désigne l’ensemble des conduites d’une personne face à la consommation alimentaire. Elle va ainsi nous guider au mieux afin de tout savoir sur le grignotag. Et surtout, nous apprendre à gérer nos envies, sans les réfreiner pour autant.

Quelle est la différence entre le grignotage et la fringale ?

« La fringale c’est de la faim, et le grignotage est une envie de manger sans faim » nous apprend Savéria Garcia. A ne pas confondre avec la fringale compulsive? Celle-ci est désormais reconnue comme une pathologie mentale n’étant pas un simple grignotage.

Comme vous le savez, la journée a ses trois repas. Le matin, le petit déjeuner, le midi, le déjeuner et enfin, le soir, le dîner. Malgré le fait que nous soyons rassasiés, nous pouvons prendre ce mauvais réflexe de picorer entre deux repas. Souvent, ce n’est que de la faim ! L’hiver, notre corps a besoin de se réchauffer et d’assez de forces pour notre système immunitaire. En revanche, l’été, il est courant de vouloir manger plus léger. Ce qui génère de la faim dans certains moments de la journée. Alors nous grignotons et nous culpabilisons… C’est un « cercle vicieux » nous explique Savéria Garcia. « J’entends beaucoup la croyance que le goûter, par exemple, n’est pas fait pour les adultes. Alors qu’une collation dans l’après-midi est plutôt judicieuse pour répondre à cette faim ».

Ainsi, il faut être à l’écoute de son corps car il nous envoie constamment des signaux. Notamment sur notre moral et il ne faut pas les dénigrer. Raisonnablement, nous pouvons assouvir nos envies comme manger une cuillère de fondant au chocolat par exemple. Sans pour autant s’en vouloir : « Bien sûr, cela peut être aussi émotionnel, le besoin de faire une pause… » nous affirme Savéria. Il faut donc voir le grignotage comme « normal », s’il est bien contrôlé.

Comprendre le grignotage plutôt que lutter contre

Premièrement, il faut se poser les bonnes questions. Est-ce que vous avez faim ? Avez-vous assez mangé au repas précédent ? Notre experte s’explique : « Peut-être qu’il suffit de faire des repas plus nourrissants et adaptés. Avez-vous besoin d’une collation ? Alors faites-la, ce n’est pas une mauvaise habitude bien au contraire ! ». La collation peut être réalisée comme une sorte de récompense plutôt qu’une pause. Se nourrir n’est pas une course contre la montre. Il faut prendre le temps de savourer ce que nous mangeons et aussi prendre le temps de mâcher. Il ne suffit donc pas de manger rapidement une petite salade achetée au supermarché le midi pour garder la ligne !

Le grignotage peut-il empêcher la perte de poids ?

Nous savons que manger entre les repas peut faire grossir. À cela, notre experte assure : « Nous savons, ou nous croyons ? Dans mon langage, j’appelle cela une croyance… Non. Manger entre les repas ne fait pas forcément grossir, cela dépend de l’apport énergétique apporté sur toute la journée…. Et encore ! Les problèmes de poids sont multifactoriels. Il faut sortir de cette idée qu’il suffit de manger moins pour perdre du poids. Ce n’est pas qu’une question du volonté ! ». Alors, le grignotage n’est pas forcément la conséquence directe d’une prise ou d’une perte de poids. La facilité choisie va nous pousser à réaliser un régime ou prendre des remèdes à base de plantes pour contrôler ces pulsions.

Les médicaments et autres solutions sont-ils bons à prendre pour couper la faim ?

Savéria Garcia donne son avis à ce sujet. « Non, je rejette toute notion de culture des régimes, je préfère comprendre le besoin et y répondre. Le risque d’éviter le besoin, c’est que cela finisse par des compulsions et des troubles des conduites alimentaires (TCA). On ne le dit pas assez mais les régimes génèrent des TCA… ». Dans la culture populaire, les troubles des conduites alimentaires ont pu être entendus et mieux compris notamment par l’anorexie des mannequins-photos ou la boulimie de Lady Diana. Des examens sont alors nécessaires et des conseils de choix de consultation spécialisée sont proposés par les médecins.

Le besoin d’aide pour stopper l’envie de grignoter entre les repas

D’autre part, notre nutritionniste partage sa « passion pour l’être humain ». En vous proposant de consulter un professionnel qualifié pour vous accompagner si votre relation à l’alimentation et/ou à votre corps qui vous fait éventuellement souffrir. Sa volonté d’aider les autres et son amour pour sa profession l’ont poussée à devenir praticienne du GROS (Groupe de Réflexion de l’obésité et du surpoids) et être instructive d’alimentation en pleine conscience pour le premier programme français MIND-EAT qu’elle a elle-même co-crée. Notre diététicienne propose des prises en charge diététiques adaptées, personnalisées et bienveillantes.

En définitive, avoir une alimentation saine et manger des repas en bonnes quantités peuvent nous permettre de se faire un petit plaisir de temps à autre entre un déjeuner et un dîner. Écouter son corps et contrôler son comportement est la clé d’un corps en bonne santé ! Les mots d’ordre, on le répète, sont ainsi le contrôle, et l’équilibre. Manger varié pour permet certaines libertés. Même entre les repas, en fonction de votre faim tant que cela reste sous contrôle. Et cela n’a ainsi pas d’incidence sur une éventuelle prise ou perte de poids.

Pour toute autre information, vous pouvez retrouver Savéria Garcia sur son site. Egalement la rencontrer à son cabinet se situant à Saint-Laurent-du-Var ou prendre rendez-vous en téléconsultation sur Doctolib.

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